MTT VOUS FAIT FAIRE DES
ECOLONOMIES !
Avez-vous entendu parler du mouvement « Zéro déchet » ?
Il ne s'agit pas d'une mode, mais d'un mode de vie qui allie écologie et
économies. Sans être extrémistes ni donneurs de leçons, les adeptes du
« Zero Waste » sont des particuliers, des entreprises, des
associations, des villes ntières même qui luttent contre le gaspillage et la
sur-consommation en adoptant des gestes simples. La phrase d'accroche de
l'association Zero Waste France est : « Dépassons nos limites, pas
celles de la planète ».
Pour vous aider à faire un premier pas vers la réduction de vos
déchêts et de vos dépenses, nous vous
proposons de découvrir une toute nouvelle association locale Zero Waste Gers.
C'est Emmanuelle Robert, la Présidente, qui répond à nos questions.
Comment est née cette association ?
J'ai
rencontré Emilie
Goulvant Vidal, notre secrétaire, via le groupe facebook : les
licornes du 32 : Budget, entraide et minimalisme. Ce groupe est un
entité locale du groupe national Gestion Budgetaire, entraide et
minimalisme, groupe créé par deux blogueuses à l’origine du bouquin stop
à la surconsommation. Emilie tient une page facebook la
tambouille de la douce où elle partage des recettes simples pour
remplacer les produits du quotidien.
Un petit réseau
s’est mis en place et nous voilà !
Pourquoi avoir créé une association ?
Nous avons créé une
association car nous observions que la question de la réduction des déchets
était peu représentée bien qu'abordable pour le grand public. Il y a bien sûr
de nombreuses associations autour de la question du déchet, sur la
sensibilisation au tri et la revalorisation, mais rien concernant les
alternatives aux déchets et à la surconsommation, de plastique notamment. C'est
ainsi que nous nous situons en amont car nous défendons l'idée que le meilleur
déchet est celui que l'on ne produit pas.
Nos objectifs sont
donc de sensibiliser le public, l’éduquer sur une approche citoyenne autour des
enjeux de la réduction du plastique entre autre sur notre planète, pour notre
santé et notre porte monnaie.
Pourquoi vous être rattachés à l'association Zero Waste
France ?
Nous sommes avant tout
des citoyennes, sensibilisées à cette thématique. Nous nous informons
régulièrement dans l'idée d'avancer chacune à notre rythme vers le zéro déchet.
Il était important pour nous, et d’autant plus car nous soutenons la démarches
nationale de Zero Waste France, de pouvoir être accompagnées, soutenues et d’avoir
une vraie reconnaissance dans ce domaine. Zero waste France nous apporte
des savoirs, savoir faire et savoir être afin de mobiliser le plus de gersois
sur cette thématique. De plus nous souhaitons relayer les différentes campagnes
de Zéro Waste France d’ici l’an prochain : « Faisons respecter le
stop pub », « Défi rien de neuf », « Le tri
partout »...(www.zerowastefrance.org/projets-campagnes)
Comment vous contacter et adhérer à l'association ?
Pour
adhérer, c'est très simple : Vous pouvez nous rencontrer lors des
manifestations ou nous contacter via mail ou facebook. L’adhésion est de 1O€,
elle ouvre droit à des tarifs sur les ateliers fait maison qui pourront être
proposés durant l’année ainsi qu'un accompagnement
bienveillant dans votre démarche vers le zéro déchet.
Voici nos coordonnées et la composition du bureau :
ZERO WASTE GERS, 41 rue CAUMONT 32000 AUCH ; Mail :gers@zerowastefrance.org ; Site : zerowastegers.wordpress.com ; Page Facebook : zero waste gers ; Date de
création : 16 juin 2018 ; Présidente : Emmanuelle
ROBERT ; Secrétaire : Emilie GOULVANT VIDAL ; Trésorière :
Jessica BAGNAROSA Forment ; Membres du Conseil d’administration :
Julie PRAT, Mollie BROTHERTON
Y a-t-il réellement une urgence écologique ?
Oui il y a une
urgence écologique, on le déplore un peu plus chaque jour dans l'actualité. Les
climatologues font état d'un constat alarmant. Si rien n’est fait pour enrayer
notre façon de consommer le plastique et les énergies fossiles, il n’y aura
plus assez de ressources dans les 5O prochaines années. Aujourd’hui, on peut le
voir, inondations, incendie, l’extinction d’espèce animales, l’utilisation de
plus en plus importante de pesticides pour accroître les rendements, des flux
migratoires dûs aux changements climatiques. Dans les prochaines années, nous
devrons faire face à la montée des eaux, à la diminution massive des poissons,
à l’accroissement de flux migratoire lié au climat, et à des guerres
civiles. De plus, la consommation exponentielle de plastique se dissémine
partout, notamment dans les océans où de véritables continents de plastique que
les scientifiques appellent les « gyres ». Il existe ainsi cinq zones
d’accumulation massive de plastique (dans le Pacifique nord, le sud,
l’Atlantique nord, le sud et l’océan Indien . On peut ajouter la mer
Méditerranée qui présente la même concentration en plastique qu’un gyre.
C’est
une réalité étayée scientifiquement et non des affirmations hurluberlus.
Notre planète est en
danger et nous en sommes les seuls responsables.
Quelles actions avez-vous déjà mises en place ?
Nous présentons lors
de manifestation un stand des alternatives ainsi que des ateliers de
fabrications. Nous soutenons le mouvement ALTERNATIBA. Nous avons organisé une
marche éco responsable afin de ramasser les déchets.
De plus nous avons
fait une première action auprès des collectivités dans le cadre de la
célébration du centenaire du centenaire de l'armistice du 11/11. Des lâchers de
ballons doivent avoir lieu, produisant de nouveaux déchets qui se dissémineront
dans la nature. A ce jour nous n’avons eu aucune réponse à nos mails.
Avec les acteurs gersois
de la gestion et de la valorisation des déchets, nous participons à une journée
de sensibilisation dans le cadre de la SERD : semaine européenne de la
réduction des déchets : Ateliers, grattiferia...au programme de cette
journée du 17 novembre.
Quelles action à venir ?
Nous allons
poursuivre les actions déjà mises en place : sensibilisation, fabrication,
ramassage...
Nous allons nous
tourner vers les commerçants afin de les sensibiliser au tri, à la réduction de
leurs déchets ainsi que la possibilité pour les clients d’apporter leur propre
contenant. Dans cette optique, nous mènerons également des actions
« plastic attack » (aider les gens à laisser leurs nombreux
emballages aux caisses des supermarchés en leur proposant d'autres contenants).
Nous souhaitons
sensibiliser les personnes au STOP PUB, qui représente chaque année de nombreux
détritus : près de 800 000 tonnes en
France en 2015, ce qui correspond à une moyenne de 12 kg par habitant sur une
année ou à 30 kg par foyer. Les imprimés publicitaires représentent 89% de ces
quantités, les catalogues commerciaux, 5%, la presse des collectivités, 4%, et
les journaux gratuits d’annonces, 2%.
Nous souhaitons
mener des actions auprès des collectivités afin qu’elle puissent montrer
l’exemple et proposer des alternatives aux gersois. Zéro Waste Gers a également
pour vocation à soutenir des groupes, qui, à l'échelle du département
voudraient alerter sur des comportements délétères pour l’environnement.
Concrètement, par quels gestes simples se lancer dans le
« Zéro Déchet » ?
Préférer l’eau du
robinet aux bouteilles en plastique, consommer plus local et se tourner vers
les marchés pour faire ses courses. Utiliser des serviettes de table, éponges,
lingettes lavables….afin d’arrêter la consommation du papier essuie-tout ou des
mouchoirs. Stopper l’utilisation de plastique à usage unique comme les pailles,
les gobelets, les sacs en plastique qui ne se recycle pas.
L’impact écologique
quand on fait tourner la machine à laver est moindre par rapport à
l'accumulation de plastique, véritable fléau pour notre planète, que représente
le jetable.
Que répondre aux personnes qui nous disent que les couches et
serviettes hygiéniques lavables, c'est le retour aux temps de nos grands-mères,
et que, d'une façon générale, « il faut vivre avec son temps » ?
Utiliser des couches
et serviettes lavable n’est pas une question de retour en arrière. Il s'agit
véritablement de peser le pour et le contre de ces pratiques, d'observer les
avantages et les inconvénients. Certes, le lavable demande une organisation
mais c’est vivre avec son temps que de vouloir de respecter son corps et la
planète avec des objets sains et durables. On a voulu faciliter la vie des gens
en créant des choses à usage unique. On sait désormais que pour être
performants et rentables pour les industriels,ces objets sont bourrés de
produits nocifspour notre corps.
Etre dans la
démarche du Zéro Déchet, c'est donc vivre avec son temps, avec le souhait de
vivre sainement, dans le respect des individus, de la nature et des matériaux
sains. Le « matériel » zéro déchet représente un coût de départ mais
qui est vite gommé sur le long terme puisqu'il permet des économies
conséquentes.
Que répondre aux personnes de bonne volonté, convaincus par la
nécessité d'un changement de mode de consommation mais qui argumentent qu'à
titre individuel, nos actes ont peu d'impact par rapport au poids des lobbies
des grosses entreprises, agro-alimentaires notamment ?
On n'est pas dans un
acte individuel quand on est 7 milliards à les faire !
Vous avez raison, le
poids des lobbies est fort, mais c’est le consommateur qui a aussi les cartes
en main. Si nous consommons différemment, les industriels suivront le
mouvement. Si vous arrêtez de consommer un produit, l’industriel devra
s'adapter à la demande du consommateur. Les industriels cherchent à nous
influencer sur ce que l'on doit acheter, avec la pub, le packaging. Avec la
démarche Zéro déchet, on se débarrasse de cela et nous devenons
consomm-acteurs. En effet, acheter c’est poser des actes. A nous de dire stop,
pour que les industriels, poussés par leurs actionnaires, évoluent dans leurs
pratiques par rapport aux emballages et au jetable. Si nous n'achetons plus de
gobelets en plastique, pourquoi les industriels en produiraient-ils ?
Pour œuvrer dans
cette dynamique, il est également important d'adhérer à Zéro Waste pour
inscrire tous vos petits gestes individuels dans une optique plus globale. Cela
permettra de donner plus de poids à ces préoccupations environnementales et
impulser des changements à l'échelle nationale et internationale (débats,
projets de lois, sommets internationaux...)